L'AVORTEMENT TARDIF, L'ÉTAT DE NEW YORK ET LE CONTEXTE CANADIEN

La récente législation adoptée dans l'État de New York a lancé une conversation sur l'avortement tardif en général. Voici quelques considérations à ce sujet.

Transcription du vlog de 2 minutes (avec de légères modifications pour la lisibilité)

par Dr Laura Lewis

Je voudrais faire quelques commentaires sur la récente législation adoptée dans la ville de New York concernant les avortements du troisième trimestre.

Beaucoup de gens sont très préoccupés par cette législation et sont surpris qu'une telle législation soit souhaitée ou même acceptée. J'aimerais souligner quelques points à ce sujet, spécifiquement pour notre contexte canadien.

Premièrement, au Canada, nous n'avons aucune loi concernant l'avortement. Il n'existe donc aucune réglementation légale entourant cette procédure. En fait, au Canada, un bébé peut être avorté jusqu'au moment de la naissance - aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est notre état légal.

Le deuxième point est qu' il n'y a pas de raison médicale d'avorter une grossesse au troisième trimestre pour protéger la santé de la mère.. S'il y avait une condition exigeant que la grossesse soit interrompue, le bébé peut être accouché prématurément et pris en charge. Le bébé ne survivra peut-être pas, mais il n'est pas nécessaire de mettre intentionnellement fin à sa vie pour protéger celle de la mère.

Le troisième point est que nous devons être très prudents avant de présumer de la valeur d'une vie humaine sur la base d'un diagnostic prénatal.. Nous connaissons des personnes remarquables qui ont un impact sur le monde, dont le diagnostic prénatal aurait incité à l'avortement. Nick Vujicic parcourt le monde pour inspirer l'espoir aux gens - et il n'a ni bras ni jambes. Tim Tebow, est un autre exemple, un joueur de football professionnel dont la mère s'est vu conseiller d'avorter en raison d'un problème de santé qu'elle avait. Les exemples sont nombreux, y compris ceux d'un diagnostic prénatal erroné où l'enfant est né en parfaite santé. Nous devons être prudents en supposant que chaque diagnostic prénatal négatif doit être suivi d'un avortement, car parfois, même les parents qui savent que leur bébé ne vivra pas, bénéficient du temps nécessaire pour créer des liens avec leur enfant, accoucher et avoir le temps de dire "bonjour" et "au revoir". Je comprends que cela ne conviendra pas à tout le monde, mais je pense qu'il est important que nous prenions du recul et que nous soyons attentifs à notre langage et à la façon dont nous parlons de ce sujet.

Pour celles d'entre vous qui se trouvent confrontées à certaines de ces circonstances difficiles, je vous encourage à vous adresser à votre centre local d'aide aux femmes enceintes. Il s'agit de situations dans lesquelles ils peuvent vous accompagner dans la prise de décisions très difficiles concernant votre grossesse.