Fausses couches et pertes périnatal

par Dr Laura Lewis

Dans le cadre des soins aux femmes enceintes, nous parlons souvent de la perte et de la douleur spécifiques de l'avortement, mais le traumatisme lié à une fausse couche ou à une mortinaissance peut être tout aussi profond.

Récemment, une personne nous a contactés pour nous demander de l'aide pour surmonter la peine d'une fausse couche. Sa demande m'a rappelé les nombreux aspects du deuil liés à une perte de grossesse ou à la mort d'un enfant.

En tant que médecin, mon approche à la perte périnatale était scientifique, accompagnée, je l'espère, de quelques mots empathiques appropriés. Cependant, à mesure que j'en ai appris davantage sur chaque perte de grossesse, je me rends compte que j'ai probablement dit des choses qui n'ont pas été utiles ou qui ont fait preuve d'insensibilité.

Souvent, les deux lignes apparaissant sur un test de grossesse positif font naître le rêve d'une vie avec un nouveau petit être. Ces premières connexions ne sont pas seulement émotionnelles. La science confirme l'existence d'un contact précoce entre la mère et le bébé : l'embryon en développement envoie des messages hormonaux au cerveau de la mère pour préparer un environnement accueillant pour les mois à venir.

Lorsqu'une femme ou un couple subit une fausse couche, quel que soit le stade de la grossesse, l'expérience de la perte peut être très réelle et dévastatrice, même si cette perte n'est pas visible.

La journée de sensibilisation à la perte périnatale est le 15 octobre., C'est un moment pour reconnaître ce chagrin non exprimé ou la douleur d'une vie perdue.

Beaucoup d'entre nous ont peur de mal s'exprimer face au sujet, et par conséquent, nous gardons le silence. Personne ne veut causer plus de douleur en disant la mauvaise chose. Mais la réalité est que nous ne devons pas savoir quoi dire - nous devons savoir comment écouter. 

En écoutant avec compassion, vous prenez le pouls d'une personne pour savoir où elle en est et de quoi elle veut parler.

 En posant des questions délicates, vous l'invitez à parler de ses sentiments, et non à faire des suppositions.

 En acceptant et en reconnaissant ses sentimentsEn acceptant et reconnaissant ses sentiments, vous lui faites savoir que c'est normal qu'elle se sente comme ça.

Voici quelques suggestions de phrases simples et sincères que vous pouvez lui dire :

  • Je suis désolé.
  • Me parlerais-tu de ton bébé ?
  • Je suis attristée pour votre perte.
  • C'est correct de se sentir dévasté.
  • C'est normal de pleurer.
  • Prends tout le temps que tu as besoin.
  • Nous sommes là pour toi, maintenant et à l'avenir.
  • Je suis désolé que cela t'arrive.

(Extrait du Pregnancy and Infant Loss Network)

Le 15 octobre, rejoignons les nombreuses personnes qui, à travers notre pays, pleurent une grossesse ou la perte d'un enfant. Marchons à leurs côtés, afin qu'elles ne se sentent pas seules dans leur deuil.